Quand il fait chaud, il est facile de démarrer la clim avec un simple clic sur le bouton « On » et de se rafraîchir. Cependant, cela n’est pas sans conséquences sur le plan écologique. Mais pourquoi et comment ?
Pourquoi la clim est-elle dangereuse pour le système écologique ?
La chaleur est insupportable, la climatisation est une bonne solution pour refroidir l’air ambiant dans les espaces clos : maison, bureau, voiture, etc. Toutefois, cela n’est pas sans risques sur l’environnement.
Dans ce qui va suivre, nous allons voir en détails comment la climatisation d’une voiture ou d’une maison est dangereuse pour l’environnement et quelles mesures on peut mettre en place pour réduire son impact.
Sommaire
1. Tout d’abord, comment la clim fonctionne-t-elle ?
2. Les dangers de la clim sur l’environnement
3. Quelles solutions pour lutter contre les impacts écologiques de la clim ?
1. Tout d’abord, comment la clim fonctionne-t-elle ?
1.1. Principe de fonctionnement de la clim
On distingue plusieurs types de climatiseurs, néanmoins, ils ont tous le même principe de fonctionnement : prélever les chaleurs de l’espace clos et produire de l’air frais.
Le climatiseur est alors une pompe à chaleur semblable à celle se trouvant dans les réfrigérateurs, elle rejette la chaleur à l’extérieur.
Pour cela, la présence du fluide frigorigène est nécessaire. C’est un liquide qui permet de mettre en œuvre un cycle frigorifique et qui dégage ou récupère la chaleur latente en changeant d’état.
1.2. Le cycle frigorifique de la clim
Afin de changer d’état, le fluide frigorigène a besoin d’une énergie mécanique, soit le compresseur. Cela permet d’augmenter la température et la pression du fluide.
D’autre part, ce dernier aura besoin d’un condenseur. Comme son nom l’indique, c’est là où le fluide se condense. Il y passe de l’état gazeux à un état liquide ou solide.
Pendant cette phase, la phase de la condensation, le gaz fournit sa chaleur et son énergie à l’espace qui doit être chauffé.
Dernièrement, un échangeur évaporateur permet d’évacuer le fluide. En se transmettant à l’air, il favorise le refroidissement.
Ensuite, le fluide revient vers le compresseur afin de recommencer un autre cycle frigorifique.
Remarque :
Il n’est pas évident de préciser la durée de vie du condenseur de climatisation, cependant, cette pièce se trouve fiable et tombe rarement en panne.
2. Les dangers de la clim sur l’environnement
Aujourd’hui, le marché de la clim est en évolution. En ajout, plusieurs pays en développement ayant des conditions climatiques dures n’ont pas vraiment accès à des équipements thermiques. On souligne que la majorité du marché (plus que la moitié des climatiseurs) se trouve aux Etats-Unis et en Chine. Par ailleurs, le nombre de ces appareils dans certains pays comme le Brésil et l’Inde va augmenter rapidement dans les années qui viennent.
Des scientifiques s’attendent à une multiplication du nombre de climatiseurs par 3 dans moins de 30 ans. Leur nombre est susceptible d’atteindre 5 milliards d’appareils dans le monde.
Ces hausses les inquiètent de par les impacts de la climatisation sur l’environnement. Les 3 plus graves inconvénients sont : la pollution, le réchauffement et la surconsommation.
2.1. La pollution
Pourquoi la clim est polluante ?
Les composants de la clim représentent généralement une menace de pollution pour l’environnement. On mentionne aussi les impacts des gaz à effet de serre. C’est que, dans certains cas, les climatiseurs peuvent dégager des gaz frigorigènes. Ces derniers comprennent du chlore et présentent une longue durée de vie. De plus, ils se trouvent beaucoup plus puissants que le CO2 et sont dangereux pour la couche d’ozone. Ces gaz sont aussi polluants pour l’eau et pour le sol.
Comment la clim pollue-t-elle l’environnement ?
Ainsi, une fuite dans la clim engendra l’émission d’éléments polluants. Il faut alors veiller à bien entretenir votre climatiseur et vérifier toujours s’il est bien étanche. Leur émission peut avoir lieu accidentellement lors de la fabrication ou la maintenance.
D’autre part, il y a un danger de pollution à cause d’une mauvaise gestion de déchets. En effet, quand vous devez vous débarrasser de votre appareil qui ne fonctionne plus, il vaut mieux le faire démonter par un professionnel. Ce dernier saura comment gérer les déchets sans conséquences. Aujourd’hui, on est obligé de dépolluer les climatiseurs avant de les jeter.
Par ailleurs, l’Ademe estime l’émission de plus de 5 millions de tonnes de fluides frigorigènes en 2025. La clim automobile tient 30% de responsabilité.
2.2. Le réchauffement
On utilise la clim pour apaiser l’étouffement dû aux canicules et pour trouver notre confort. Cependant, on a déjà vu que le système de climatisation est une pompe à chaleur rejette l’air chaud de l’intérieur à l’extérieur. Ces rejets thermiques risquent de créer des îlots de chaleur urbains.
En France, des chercheurs ont remarqué que la température a tendance à augmenter dans les rues parisiennes avec l’augmentation de la demande en air conditionné, soit depuis la généralisation de l’installation des systèmes de climatisation.
L’augmentation de la température de l’atmosphère due à la climatisation peut atteindre même les 2°C.
C’est ainsi que l’utilisation excessive de la clim est susceptible de nous entraîner dans un cercle vicieux ou la technologie qui est supposée rendre notre quotidien confortable contribue également à le pourrir.
D’autre part, les fluides frigorigènes sont aussi unes des plus importantes causes du réchauffement climatique.
2.3. La clim est gourmande en énergie
Les systèmes de climatisation consomment beaucoup d’énergie. Aujourd’hui, les pics de consommation d’électricité observés en été se trouvent inquiétants. Cela est similaire également pour les voitures où la clim nécessite la consommation du carburant.
Par exemple, aux Etats-Unis, ces appareils absorbent 6% de l’énergie consommée dans le secteur résidentiel. En Europe, l’air conditionné ne représente qu’environ 1% de la consommation énergétique, toutefois, il est en progression rapide. Il est à noter également que c’est le chauffage qui consomme plus d’énergie (65%).
Le phénomène est d’autant plus important dans les grandes villes sujettes à des réchauffements climatiques.
Les chercheurs estiment une augmentation de 45% de consommation dans une quarantaine d’années.
D’autre part, en Europe et au Japon, des appareils de refroidissement moins énergivores sont en train de voir le jour.
3. Quelles solutions pour lutter contre les impacts écologiques de la clim ?
3.1. Des mesures permettant de lutter contre les effets des fluides frigorigènes
Des mesures comme l’interdiction des fluides frigorigènes de type CFC et HCFC par le protocole de Montréal ont été mises en place afin de diminuer leur impact écologique. Ces derniers se trouvent nuisibles malgré leurs qualités. En effet, le chlore qu’ils contiennent est une vraie menace pour la couche d’ozone.
Quelle est l’alternative ?
Par ailleurs, les industriels, soucieux de l’environnement, les ont remplacés par d’autres types de fluides et de gaz. Citons, par exemple, le R 410 A. Ce dernier a un impact réduit sur la couche d’ozone.
On trouve également une autre alternative utilisée qui se trouve plus efficace. Il s’agit des mélanges de fluides frigorigènes. Aujourd’hui, le fluide le plus fréquent est le R32. Ce dernier a un effet de serre 3 fois plus réduit que le R 410 A. Cela n’est pas sans inconvénients. En effet, l’effet de serre du R32 est 600 fois plus supérieur à celui du CO2.
D’autre part, on cite aussi les hydrofluorooléfines, soit les fluides de type HFO comme :
Les hydrocarbures
Ils sont naturels, présents dans les réfrigérateurs professionnels et domestiques, inflammables, etc.
L’ammoniac (NH-3 ou R-17)
Il est naturel et se trouve un excellent frigorigène. Néanmoins, il est toxique et inflammable.
Le dioxyde de carbone (CO2)
Son utilisation nécessite la présence de compresseurs de climatisation spéciaux. Ce gaz est surtout utilisé dans les pompes à chaleur et dans le secteur agro-alimentaire. Il possède une pression d’usage élevée.
3.2. Des technologiques de clim plus soucieuses du respect de l’environnement
Aujourd’hui, d’autres types de climatiseurs plus écologiques se présentent.
La clim solaire
La clim solaire fonctionne avec le principe de la sorption. Généralement, un fluide frigorigène naturel (comme l’ammoniac) est mélangé avec de l’eau afin d’absorber de la chaleur et puis la rejeter.
Ce système de clim n’a pas besoin d’un compresseur. On note uniquement une faible consommation d’électricité pour alimenter les deux circulateurs. Dans ce cas, la compression n’est pas mécanique mais thermique. Elle se réalise à travers des panneaux solaires.
On apprécie le rendement et les dimensions écologiques et économiques de la clim solaire, toutefois, elle est coûteuse à l’achat.
La bio clim
La bio climatisation, appelée aussi rafraîchisseur d’air évaporatif (RAE), est un système de rafraîchissement naturel. De l’eau est injectée dans un média, puis un ventilateur crée un flux d’air. Ce dernier traverse le média (filtre humidifié) afin de se charger en humidité et de refroidir l’air injecté dans la pièce.
Ce système permet une baisse de température de 2 à 4 dégrées en comparaison avec la température extérieure. On apprécie également le rendement énergétique de la RAE.
Par ailleurs, cet appareil ne coûte pas cher (entre 70 et 200 euros) et permet de réaliser des remarquables économies d’énergie par rapport aux systèmes classiques de climatisation.
Le puits canadien
Le puits canadien repose sur une alimentation avec de l’air extérieur. Un conduit transite par le sol et permet de faire circuler l’air extérieur vers l’intérieur. Cependant, s’il n’est pas installé pour une maison passive, ses effets ne seront pas efficaces.
3.3. L’inertie thermique
Il s’agit de faire bénéficier l’intérieur d’une inertie thermique optimale. En effet, le bâtiment doit pouvoir stocker la chaleur pendant l’hiver et ne pas la laisser entrer pendant l’été. Ici, on joue sur l’orientation de la construction.
3.4. Adapter des bons gestes au quotidien
Des petits gestes responsables au quotidien permettent de réduire le recours à la clim. Il s’agit, par exemple, de :
- Fermer les fenêtres pendant la journée ;
- Installer un système de brise-soleil ;
- Créer un mur végétalisé ;
- Bien choisir votre système de clim ;
- Se servir d’un ventilateur ;
- Aérer la maison pendant la nuit et le matin ;
- Humidifier l’intérieur ;
Conclusion
La clim est un équipement qui facilite la vie quotidienne en été. Cependant, il est dangereux pour l’environnement. On souligne la pollution, le réchauffement et la surconsommation d’énergie. Afin de réduire ces dangers, des mesures ont été mises en œuvre, particulièrement, au niveau des fluides frigorigènes utilisés. D’autre part, de nouvelles technologies offrent des solutions de rafraîchissement plus écologiques.
Par ailleurs, la clim présente également une menace sur la santé, d’où l’importance de suivre des gestes responsables.
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